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SERIES TELEVISEES MADE IN AFRICA : Bonne volonté, mais qualité approximative pour le marché international
 
Le règne de la vidéo permet de nos jours de produire des séries télévisuelles à faibles budgets. Si le marché intérieur est souvent satisfait, ce n’est pas le cas au niveau international. Un projet piloté par CFI veut aider à y remédier.

‘’Kadi jolie’’, ‘’commissariat de Tampy’’,’’ l’avocat des causes perdues’’,’’ les bobodiouf’’, ‘’supers flics’’, ou encore ‘’l’as du lycée’’, ‘’affaires publiques’’… Ce sont là quelques exemples de séries télévisées produites, réalisées et diffusées au Burkina.

Des séries qui, à l’image de ce qui se fait ailleurs sur le continent, ont grandement contribué à valoriser le potentiel créatif local. Démontrant ainsi que la concurrence peut représenter un bon stimulant.

Du reste, la demande est forte en ce sens, et tend même à confirmer qu’il existe effectivement un public cible qui est très demandeur de ce genre de projets.

Qualité et recherche de débouchés

Si d’une manière générale, les publics pour lesquels ces séries sont produites sont satisfaits, il reste un défi de taille : celui de la conquête du marché international.

Et pour cause le cinéma est une industrie qui se caractérise par la rencontre de l’offre et de la demande. Par conséquent, il faut pouvoir satisfaire à un minimum d’exigences pour espérer trouver sa place.

Malheureusement certains marchés, européens notamment, ont très souvent des normes techniques que n’arrive pas à satisfaire certains produits.

« L’Afrique en séries »

Conçu par Canal France International (CFI) avec l’appui financier de l’Union Européenne, le programme baptisé « L’Afrique en séries », est coordonné par le secrétariat des Etats ACP, à travers sa branche culture.

Il vise à participer selon ses initiateurs, à la montée en puissance de l’industrie des séries télévisées en Afrique subsaharienne.

Trois pays ont ainsi été choisis. Il s’agit du Cameroun, du Ghana et du Burkina. Leur riche expérience en matière de production ayant sans doute plaidé en leur faveur.

Notons que le programme va s’étaler sur deux ans et inclura 12 ateliers de formation qui bénéficieront à une centaine de professionnels des pays ci-dessus cités.


Juvénal SOME
Lefaso.net