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Crise à la SN-CITEC : Les travailleurs demandent le départ du DG
 
Les travailleurs de la Société de fabrication d’huile et de savon (SN-CITEC) ont suspendu leurs travaux depuis hier mercredi 6 mars 2013. Après avoir coupé l’électricité, arrêté l’usine, ils ne demandent que le départ pur et simple du Directeur général, Bruno Schimit. Une situation qui a alerté les autorités régionales qui ont eu des échanges avec les délégués du personnel et le Directeur général. Aucun accord n’a pour le moment été obtenu.

Assis à même le sol, à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur de l’usine de la SN-Citec, les travailleurs visiblement mécontents n’ont qu’un seul souhait ; le départ de leur Directeur général, qui ne répond plus à leur attente. Aussi, lorsque mercredi matin aux environs de 9 heures, ce dernier a voulu quitter son bureau, il a été empêché par les travailleurs. Il aura donc rejoint le bureau où les autorités régionales en l’occurrence, le gouverneur Joseph Bakouan, le haut-commissaire Nandi Somé/Diallo, le maire Salia Sanou et bien d’autres alertés se sont rendus. Pourquoi en est-on donc arrivé là ? Selon le délégué du personnel, Frédéric Bationo, plusieurs rencontres sur des points de revendications ont eu lieu avec Bruno Schimit, le Directeur général. Jamais, elles n’ont abouti à une issue favorable. Parmi ces points de revendications, il y a l’arrêt des menaces contre les délégués du personnel, l’augmentation des salaires à raison de 30 %, le payement du rappel de différentes indemnités à compter de janvier 2012, la clarification du choix de la RMO (c’est une agence de recrutement).

Au titre des prestataires, ce qui menace dangereusement les emplois permanents de la SN-Citec, les travailleurs, dans leur plate-forme revendicative préconise dans le cas échéant, le retrait pur et simple de la RMO. On note aussi la restitution des indemnités et taxe de résidence coupées sur les droits de retraites, le payement des droits des journaliers par la SN-Citec et Univers 3000, la reprise sans délai des négociations de l’accord d’établissement et enfin, tenir compte des éléments variables dans les calculs des primes. Au cours de la rencontre avec les autorités qui a duré, une première fois environ 2 heures, deux points ont été abordés. Le délégué du personnel informera les travailleurs au sortir de la rencontre en ces termes : « Le DG avoue qu’il n’a jamais menacé les délégués du personnel. Aussi, il promet de sortir une note relative au payement du rappel des différentes indemnités en fin mars ». « Oui, mais… », lâche un des travailleurs dans la foule. Un autre de monter sur la tribune pour demander le départ du DG, tout simplement. A cette annonce, la foule crie et tous sont d’avis avec lui. S’en suit alors la seconde phase de négociations avec les autorités qui prendra encore deux heures. Les autorités ont sollicité une rencontre dans la soirée avec les délégués du personnel et le Directeur général au gouvernorat.

Et d’ajouter : « On pourra rétablir l’électricité dans les bureaux, mais les usines seront toujours aux arrêts », ont-elles informé les travailleurs. Certains sont d’accord, d’autres pas. Mais ils ne souhaitent tous que le départ du DG. Affaire donc à suivre !

Bassératou KINDO
L’Express du Faso