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Vote des Burkinabè de l’étranger : Le ministère des Affaires étrangères et la CENI accordent leurs violons
 
Dans le cadre du processus d’opérationnalisation du vote des Burkinabè de l’étranger, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont eu une séance de travail ce mercredi 30 octobre 2013 à Ouagadougou.

Après quelques mots introductifs, le reste des échanges s’est déroulé hors de la présence de la presse, priée de se retirer. Néanmoins, le ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé et le président de la CENI, Barthélémy Kéré ont, à la fin de leurs échanges qui auront duré moins de deux heures, fait à la presse, le point de leur séance de travail.

L’on en retiendra que dans la perspective de l’établissement du fichier électoral qui devra désormais prendre en compte les Burkinabè de l’extérieur, conformément à l’article 265 du Code électoral, la collaboration entre les deux structures s’impose. En effet, la délivrance des cartes consulaires est confiée au MAECR. Et c’est sur la base de ces cartes consulaires, que la CENI devra procéder au recensement électoral de nos compatriotes vivant à l’étranger, dans l’optique de les inscrire sur le fichier électoral et de leur délivrer des cartes d’électeur.

Il est important, précise le ministre d’Etat Bassolé, « qu’à ce stade, et sur le plan politique, et sur le plan technique », le MAECR puisse « mettre à la disposition de la CENI une base de données fiables, techniquement exploitables, sur la base de laquelle le recensement électoral et la distribution de cartes d’électeurs pourront se faire ».

Et la séance de travail de ce jour 30 octobre 2013 a permis, à en croire Me Barthélémy Kéré, « de voir les différentes modalités pratiques qui sont en cours pour permettre à tous les Burkinabè de la diaspora qui le désirent, d’être détenteurs de la carte consulaire ». Ce qui, sans doute, permettra à son institution « d’organiser l’établissement des cartes d’électeur ».

Les aspects organisationnels pratiques des élections dans nos ambassades, nos consulats généraux, et nos consuls honoraires, il en a été aussi question, a confié le chef de la diplomatie burkinabè.

Pour la suite, Djibrill Bassolé préconise la poursuite de la concertation. « Nous travaillerons aussi en étroite collaboration avec les administrations des pays d’accueil pour que le moment venu, cette obligation soit satisfaite, en faisant en sorte que l’ensemble des Burkinabè vivant à l’étranger puisse voter », a-t-il ajouté.

L’occasion a également été celle pour le ministre d’Etat d’inviter le président de la CENI à faire des communications non seulement à la conférence des ambassadeurs et des consuls généraux qui se tiendra l’année prochaine(en début 2014), mais « aussi et surtout au forum des Burkinabè vivant à l’étranger ».

En attendant, tout porte à croire que la séance de travail du jour marque le début d’une parfaite et franche collaboration entre la CENI et le MAECR pour l’opérationnalisation réussie du vote en 2015, de nos compatriotes vivant à l’étranger.

D’ici là, le lancement de l’opération d’établissement des cartes consulaires interviendra en Côte-d’Ivoire le 2 novembre 2013. C’est une opération qui concernera « tous les Burkinabè vivant à l’étranger, y compris ceux qui ne sont pas en âge de voter », a précisé le chef de la diplomatie burkinabè.

Fulbert Paré
Lefaso.net