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Emprunt obligataire : Le Burkina Faso lève 185 millions d’euros

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mprunt réussi pour le Burkina Faso : alors qu’il sollicitait 55 milliards de F CFA, l’État en a récupéré 121,6 milliards. Une bonne opération pour le pays d’Afrique de l’Ouest, qui cherche à récolter des fonds afin de mener à bien sa Stratégie de croissance accélérée et de développement Durable (SCADD).

Le 10 octobre dernier, le Burkina Faso lançait un emprunt obligataire par appel public à l’épargne d’une maturité de 7 ans assortie d’un taux d’intérêt de 6,5 %. Sur les 55 milliards de F CFA sollicités (84 millions d’euros), l’État en a récupéré 121,6 milliards (185 millions d’euros). Une bonne opération, en somme, pour le Burkina qui cherche à récolter des fonds afin de mener à bien sa Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Mis en place conjointement par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publics (DGTPC) du Burkina Faso et la société Burkinabè d’intermédiation financière (SBIF), il s’agit du troisième emprunt obligataire émis par le pays enclavé d’Afrique de l’Ouest. Il fait suite à deux emprunts sur les périodes 2003-2007 puis 2011-2016 qui avaient atteint respectivement des taux de réalisation de 167 et 173 %. Cette année, 5,5 millions de titres ont été émis à un prix nominal de 10 000 F CFA. Selon Alexis Lourgo, directeur général de la SBIF et chef de file de l’opération, l’introduction des obligations en bourse, à la BRVM, aura lieu au mois de février.

93 % de souscripteurs institutionnels

Selon le rapport de la SBIF que s’est procuré Jeune Afrique, 93,47 % des souscripteurs sont institutionnels. Les trois principaux pays de souscription sont le Burkina Faso (62,84%), la Côte d’Ivoire (26,80%) et le Bénin (9,39%). Au total, le taux de réalisation s’élève à 221,09 %, ce qui fait de cet emprunt le plus fructueux réalisé par le Burkina.

Pour l’heure, le Trésor public ne souhaite pas communiquer au sujet des projets qui seront mis en place grâce à ces fonds mais tiendra une conférence de presse le 15 décembre à Ougadougou.


PIERRE MARECZKO
Jeune Afrique Ouagadougou