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Journée nationale du Paysan : En attendant le face-à-face avec le président du Faso…

La 17e édition de la Journée nationale du Paysan (JNP) a ouvert ses portes, ce jeudi 10 avril 2014 à Fada, chef-lieu de la région de l’Est par le forum des producteurs. En ateliers, les participants se penchent sur différents aspects du thème de la JNP. Cette rencontre est une occasion pour eux de baliser le terrain avant le face-à-face avec le président du Faso.

« Relever le défi de la transformation agro-alimentaire pour accroître la compétitivité des produits agricoles nationaux sur les marchés : rôle de l’Etat et du secteur privé », c’est sous ce thème que se tient dans la cité de Yendabli, capitale de la région de l’Est, la 17e édition de la JNP. Venus des quatre coins du Burkina Faso et de pays voisins, des producteurs vont se réfléchir du 10 au 12 avril 2014 aux enjeux de la transformation des produits agricoles ainsi que les voies et moyens pour y parvenir. Avant leur rencontre avec le président du Faso, dans la matinée du samedi 12 avril prochain, les participants à cette grand-messe de l’agroalimentaire burkinabè balisent le terrain dans des travaux de groupes.

Lancée en 1993, la JNP est devenue, en deux décennies, une tradition et une occasion pour le gouvernement d’échanger directement avec les producteurs. Il s’agit pour les dirigeants de rendre hommage au près de 86% des populations qui travaillent dans ce domaine et qui contribuent à près de 35% au Produit intérieur brut (PIB).

Les recoltes de la saison 2013/2014 affichent une hausse de 15% que les 5 dernières campagnes. Mais, selon Mahama Sawadogo, Ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, le faible niveau de transformation des produits est un frein à l’élan de production. Au Burkina, environ 25% des entreprises de transformation investissent dans l’agro-alimentaire et fournissent près de 50% de la production industrielle. « Le paysage de l’agroalimentaire reste toutefois dominé par des unités artisanales à très faible productivité. Les entreprises de transformation de type semi-industrielles sont faiblement réparties à travers le pays », a ajouté le Ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Pour lui, il est désormais temps de mettre l’accent sur la transformation parce que des facteurs incitent à cela. Il s’agit notamment de l’urbanisation qui accroit la demande et de la volonté politique pour appuyer les acteurs.

Répartis en groupes, les participants vont réfléchir sur des thématiques que sont l’agriculture, la pêche, l’élevage. De leurs travaux sortiront des recommandations pour booster le secteur agroalimentaire au Burkina Faso.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net