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Pierre de Villiers, Chef d’Etat-major des Armées françaises : « Notre coopération visera à améliorer la sécurité des populations dans leur globalité face à toutes les menaces »

Le président du Faso, Blaise Compaoré a reçu en audience le Général d’Armée, Pierre de Villiers, Chef d’Etat-major des armées françaises, pour parler coopération militaire face aux multiformes menaces terroristes. C’était le jeudi 10 avril 2014 en fin de journée au palais de Kossyam.

A sa sortie d’audience, le patron de l’armée française a confié être venu après une réunion tenue la veille (9 avril 2014) à Niamey au Niger. Une réunion axée sur l’amélioration de la coopération entre les forces armées du ‘’G5 Sahel’’ elles-mêmes, mais aussi entre elles et leur partenaire stratégique qu’est l’armée française. De l’avis du général français, « cette réunion s’est très bien passée » et a permis de dégager des pistes pour une meilleure coopération militaire ; l’objectif étant de contrer autant que possible, les menaces terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

Et c’est cette même coopération qui a été au centre de l’audience avec le président du Faso. En effet, précise le général Pierre de Villiers, « Avec le président Compaoré, nous avons parlé de cette coopération à la fois en termes opérationnels et puis aussi la formation dans les écoles ». Une coopération qui devra permettre de « mieux coordonner » non seulement l’action, mais aussi le mécanisme de renseignement dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne entre la France et les Etats membres du G5 Sahel.

Déjà, le général français dit trouver que « l’opération Serval a permis d’améliorer grandement la sécurisation dans le Nord Mali ». Aussi a-t-il salué « la montée en puissance des forces onusiennes ». « Chaque jour, la sécurisation de cette région s’améliore », foi du général Pierre de Villiers. Et d’ajouter : « Je suis optimiste quant à l’amélioration de la situation ». Toutefois précise-t-il, « il ne faut pas relâcher la pression sur les groupes terroristes ». D’où le renforcement continu de la coopération G5 Sahel-France, de sorte à vaincre ces groupes terroristes et sécuriser les populations. En effet, précise le Chef d’Etat-major des armées françaises, « Notre coopération visera à améliorer la sécurité des populations dans leur globalité face à toutes les menaces ».

Pour le cas particulier du pays des Hommes intègres, la coopération de l’armée française vise, non seulement à faciliter la promptitude dans l’intervention contre les groupes terroristes, mais aussi à assurer une formation aux militaires burkinabè. C’est du moins, ce qu’a confié le général Pierre de Villiers, en relevant que la France a « un contingent de l’ordre de 350 hommes au Burkina Faso ». Et « dans la réorganisation de notre dispositif telle qu’elle a été arrêtée par le président de la République française, nous conserverons ces 350 hommes », a-t-il précisé.

Rappelons que le G5 Sahel est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération militaire, mis en place en février dernier à Nouakchott en Mauritanie. Il est mu par le souci de coordonner les politiques de développement et de sécurité de ses pays membres que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Fulbert Paré
Lefaso.net