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Plus de 40 milliards de F CFA pour le développement de filières prioritaires

DEVELOPPEMENT DE L'AGRICULTURE

Le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA), a organisé le lundi 12 mai 2014 à Tenkodogo, un atelier d’information et de sensibilisation au programme à l’intention des acteurs du secteur dans la région du Centre-Est. Il s’est agi de présenter les deux composantes du programme aux participants.

Le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA), constitue le troisième programme d’appui danois au secteur agricole du Burkina Faso. Le programme qui a été lancé en décembre 2013, prendra fin en 2018. Le coût du financement du PCESA est de 41,625 milliards F CFA dont 8,325 milliards de F CFA de l’Etat et 33,3 milliards de F CFA de DANIDA (Royaume du Danemark). Les coûts des deux composantes sont repartis comme suit : Composante A : 13,4 milliards F CFA et la Composante B : 16,5 milliards de francs CFA. C’est dans la dynamique de la mise en œuvre de la composante A, que l’atelier d’information et de sensibilisation a été organisé par la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF), en collaboration avec les partenaires impliqués, afin de permettre aux acteurs des filières ciblées du programme de saisir les opportunités qu’offre le PCESA à travers ses services d’appui-conseil et d’accès au financement. Le PCESA a pour objectif de contribuer à une augmentation de la productivité, des valeurs ajoutées et des revenus agricoles en vue de participer à une croissance économique nationale et une réduction de la pauvreté. Selon le coordonnateur du PCESA, François Guira, le programme s’aligne de ce fait sur les priorités de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD), et du Programme national pour le secteur rural (PNSR).
 
A travers une approche filière et chaîne de valeur, le PCESA se focalise sur le développement de filières prioritaires ayant un potentiel de croissance dans cinq régions du Burkina à savoir, l’Est, le Centre-Est, le Sahel, le Nord et le Centre-Ouest. Les filières retenues sont la gomme arabique, le karité, le niébé, le maïs et le bétail-viande. C’est un programme qui s’articule autour de deux composantes complémentaires à savoir : une composante A visant un renforcement des opérateurs économiques du secteur rural à travers des appuis fournis par des structures et prestataires d’appui et de financement du secteur privé. Cette composante se subdivise en deux sous-composantes. Il s’agit de la sous-composante A1 qui cible le développement et l’amélioration de l’accès des entreprises rurales à des services de conseil en vue d’augmenter la productivité, la création d’emplois et leur expansion ; la sous-composante A2 cible le développement et l’amélioration de l’accès des entreprises rurales aux prêts d’investissements en développant des outils financiers adaptés. Quant à la composante B, elle vise l’optimisation des conditions-cadres dans lesquelles les activités du secteur évoluent.

Informer les acteurs des filières ciblées

Cette composante cible un appui dans les domaines des compétences publiques aussi bien au niveau de l’Etat qu’au niveau des collectivités locales à travers deux sous-composantes. C’est la sous- composante B1 portant sur le développement du PNSR considéré comme cadre fédérateur de programmation, suivi, financement et pilotage du développement agricole. Il y a aussi la sous-composante B2 portant sur l’amélioration de la production, la productivité, la qualité et la commercialisation du secteur agricole des filières retenues par une optimisation du cadre stratégique, légal et réglementaire et du tissu d’infrastructures publiques. La coordination de ces deux composantes est respectivement assurée par la Maison de l’entreprise du Burkina Faso et le Ministère de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (MASA).

En organisant cet atelier, 3e du genre à Tenkodogo, l’objectif principal était de permettre une large information des acteurs des filières ciblées sur l’opérationnalisation de la composante A du PCESA en vue de susciter des demandes d’appui. En vue de mieux faire partager l’information, les participants ont pu suivre une série de présentations faites par la coordination nationale du PCESA et de la Maison de l’entreprise du Burkina Faso. Il s’agit d’une présentation succincte du PCESA, de la sous- composante A1 et des modalités de mise en œuvre du Fonds d’appui-conseil (FAC), des synergies d’actions entre les composantes A et B et d’une animation autour de l’esprit d’entreprise. Le gouverneur du Centre-Est, le colonel Ousmane Traoré, a indiqué dans son discours à l’ouverture de l’atelier, que le secteur agricole joue un rôle primordial dans l’économie du Burkina Faso. Il génère plus de 30% du Produit intérieur brut (PIB) et constitue l’occupation principale de plus de 86% de la population. Plus de 70% de la production nationale agricole est produite par les petits producteurs de subsistance. Quant à la région du Centre-Est, son économie repose principalement sur l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce. Cependant, au regard de certaines contraintes naturelles et économiques, les acteurs n’arrivent pas à saisir les opportunités qu’offre le marché national et sous-régional pour des financements. Aux services techniques, le gouverneur les a exhortés à se rendre disponibles pour accompagner les acteurs et à appuyer les équipes-terrains du programme à tous les niveaux. M. Traoré a, au nom des autorités du Burkina Faso, renouvelé les remerciements au Royaume du Danemark qui appuie le secteur agricole au Burkina Faso depuis 1992. Et depuis l’an 2000, cet appui se fait à travers les programmes sectoriels intitulés « Programme d’appui au développement de l’agriculture du Burkina Faso (PADAB) », dont le PADAB 1 (2000-2006) et le PADAB 2 (2006-2012) et maintenant le Programme de croissance économique dans le secteur agricole (PCESA) en 2013 qui constitue le troisième programme d’appui danois au secteur agricole.

SIDWAYA-QUOTIDIEN
Bougnan NAON
naon_2012@yahoo.fr