Banfora : Saran SEREME en campagne contre le référendum
VIE DES PARTIS POLITIQUES
Banfora a vibré ce 18 mai 2014 au rythme de manifestations politiques. Ainsi, pendant que le CDP galvanisait ses troupes à son siège, le P.D.C (Parti pour le Développement et le Changement) était à la Maison des Jeunes, représenté au plus haut niveau par sa présidente, Saran SEREME. Saran constitue une curiosité, elle qui a été capable de dire « non » au régime de Blaise COMPAORE et de ce fait méritait bien d’être vue. Et l’occasion était belle. Droite dans ses bottes, l’amazone a, comme à son habitude, invité ses militants et sympathisants à dire « non » au référendum pour la modification de l’article 37 de la Constitution.
Depuis la création de son parti, le Parti pour le Développement et le Changement (P.D.C), c’est la première sortie de Saran SEREME dans la cité du Paysan Noir. La cuvette de la Maison des Jeunes était pleine de monde. Même la trop longue attente (1h 30mn) avant que la Présidente du P.D.C ne fasse son apparition n’a découragé les militants. Son accueil a été aux couleurs de la parenté à plaisanterie car les femmes mossi, nombreuses à la rencontre, ont exigé de leur Samo qu’elle paye le droit d’entrée à la Maison des Jeunes. Et en vraie Samo, Saran s’est exécutée.
Venues des différentes communes de la province, les femmes n’ont pas lésiné sur la mobilisation à ce meeting qui a pris l’allure d’une journée culturelle tant les artistes aussi étaient nombreux. Plus d’une douzaine d’interventions ont ponctué le meeting. Des femmes aux représentants des communautés en passant par les jeunes, les anciens et les chefs de délégations des communes, chacun a pris la parole pour exprimer son soutien à la présidente du P.D.C et « à la juste lutte qu’elle a choisie de mener ».
Dans un message franc et direct, Saran SEREME s’est adressée aux femmes. Elle les a invitées à l’engagement politique, au lieu de jouer toujours les seconds rôles où elles sont considérées comme du bétail électoral que personne ne considère une fois élu. Tout en exprimant sa satisfaction de la mobilisation, elle a expliqué que sa tournée s’inscrit dans le refus de la résignation. Son parti s’oppose à la modification de l’article 37 de la Constitution. Même si le référendum est un acte consacré par la Constitution du Burkina Faso, il n’est convoqué que pour des questions d’intérêt général et non pour les intérêts d’un individu. Saran a dit que si chaque fois que ses intérêts sont en jeu, Blaise doit relire la Constitution, où irons-nous ? « Blaise a suffisamment donné, il a suffisamment fait, et nous pensons que nous devons travailler à préserver les acquis et non travailler à les détruire », a-t-elle martelé. Et d’ajouter : « Le Burkina Faso n’a pas d’énormes potentialités et nous n’avons pas les moyens de le reconstruire. Quand bien même nous serons financés pour reconstruire notre pays après une crise, nous ne pourrons pas redonner une vie certaine à ceux qui ne seront pas là ».Elle a aussi invité ses militants à se faire enrôler.
Interrogée sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2015, Saran SEREME s’est réservée, en attendant la décision de son parti. Toutefois, elle n’exclut pas d’y aller seule ou en coalition avec d’autres partis politiques.
Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net
Banfora a vibré ce 18 mai 2014 au rythme de manifestations politiques. Ainsi, pendant que le CDP galvanisait ses troupes à son siège, le P.D.C (Parti pour le Développement et le Changement) était à la Maison des Jeunes, représenté au plus haut niveau par sa présidente, Saran SEREME. Saran constitue une curiosité, elle qui a été capable de dire « non » au régime de Blaise COMPAORE et de ce fait méritait bien d’être vue. Et l’occasion était belle. Droite dans ses bottes, l’amazone a, comme à son habitude, invité ses militants et sympathisants à dire « non » au référendum pour la modification de l’article 37 de la Constitution.
Depuis la création de son parti, le Parti pour le Développement et le Changement (P.D.C), c’est la première sortie de Saran SEREME dans la cité du Paysan Noir. La cuvette de la Maison des Jeunes était pleine de monde. Même la trop longue attente (1h 30mn) avant que la Présidente du P.D.C ne fasse son apparition n’a découragé les militants. Son accueil a été aux couleurs de la parenté à plaisanterie car les femmes mossi, nombreuses à la rencontre, ont exigé de leur Samo qu’elle paye le droit d’entrée à la Maison des Jeunes. Et en vraie Samo, Saran s’est exécutée.
Venues des différentes communes de la province, les femmes n’ont pas lésiné sur la mobilisation à ce meeting qui a pris l’allure d’une journée culturelle tant les artistes aussi étaient nombreux. Plus d’une douzaine d’interventions ont ponctué le meeting. Des femmes aux représentants des communautés en passant par les jeunes, les anciens et les chefs de délégations des communes, chacun a pris la parole pour exprimer son soutien à la présidente du P.D.C et « à la juste lutte qu’elle a choisie de mener ».
Dans un message franc et direct, Saran SEREME s’est adressée aux femmes. Elle les a invitées à l’engagement politique, au lieu de jouer toujours les seconds rôles où elles sont considérées comme du bétail électoral que personne ne considère une fois élu. Tout en exprimant sa satisfaction de la mobilisation, elle a expliqué que sa tournée s’inscrit dans le refus de la résignation. Son parti s’oppose à la modification de l’article 37 de la Constitution. Même si le référendum est un acte consacré par la Constitution du Burkina Faso, il n’est convoqué que pour des questions d’intérêt général et non pour les intérêts d’un individu. Saran a dit que si chaque fois que ses intérêts sont en jeu, Blaise doit relire la Constitution, où irons-nous ? « Blaise a suffisamment donné, il a suffisamment fait, et nous pensons que nous devons travailler à préserver les acquis et non travailler à les détruire », a-t-elle martelé. Et d’ajouter : « Le Burkina Faso n’a pas d’énormes potentialités et nous n’avons pas les moyens de le reconstruire. Quand bien même nous serons financés pour reconstruire notre pays après une crise, nous ne pourrons pas redonner une vie certaine à ceux qui ne seront pas là ».Elle a aussi invité ses militants à se faire enrôler.
Interrogée sur son éventuelle candidature à la présidentielle de 2015, Saran SEREME s’est réservée, en attendant la décision de son parti. Toutefois, elle n’exclut pas d’y aller seule ou en coalition avec d’autres partis politiques.
Golleau Isidore TRAORE
Lefaso.net