Echangeur du Nord : Les voies de contournement sont à 25% de taux de réalisation
Lancés le 11 février 2014, les travaux de construction des voies de contournement en prélude à la construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou, quartier Tampouy, sont sur une lancée « satisfaisante », à en croire les acteurs sur le terrain. A ce jour, mercredi, 3 septembre 2014 à notre passage, le taux d’exécution était estimé à 25% pour 40% de temps consommé.
Un peu plus de 4 km de routes et environ 4.5 km de caniveaux, c’est l’immensité de la tâche à laquelle s’exécute le groupement d’entreprises, CGE, dans les travaux de réalisation des voies de contournement qui doivent précéder la construction de l’échangeur du Nord, quartier Tampouy. Lancés officiellement le 11 février dernier, c’est le 5 mai que les travaux à proprement dits ont démarré.
A ‘’mi-échéance’’ (l’infrastructure est attendue en janvier 2015), c’est une ambiance studieuse qui s’observe sur le terrain. Au four et au moulin, Oumar Camara, responsable des travaux du groupement d’entreprises CGE, conducteur des travaux sur la voie de délestage, n’a qu’une seule idée en tête en cette matinée : livrer non seulement à temps, mais aussi une infrastructure de qualité aux populations.
« Actuellement, nous sommes sur les travaux d’assainissement. Les travaux sont composés de sept (7) rues et ont démarré le 5 mai 2014. Nous sommes, à ce jour, à un taux d’avancement de 25% pour un temps consommé de 40%. Comme vous le constatez, nous avons un petit retard qui est dû à un démarrage tardif des travaux », explique M. Camara. Les tâches sont composées de travaux de terrassement et de travaux d’assainissement. « A présent, nous sommes sur la phase d’assainissement. Compte tenu de la saison des pluies, il est difficile de faire du terrassement en cette période ; ce qui fait que nous sommes plus concentrés sur les travaux d’assainissement (la pose des caniveaux et des dalles) », a indiqué Oumar Camara, par ailleurs ingénieur de ponts et chaussées.
La synergie d’action, une nécessité pour le résultat attendu !
Pour le responsable des travaux, Oumar Camara, les difficultés n’en manquent mais restent inhérentes au milieu même du travail, c’est-à-dire à l’emplacement des rues. Le travail étant en agglomération, en pleine ville, la tâche n’est pas aisée. Aussi, « Il y a des rues que je comptais normalement attaquer pour les travaux d’assainissement, mais jusqu’à présent, nos concessionnaires qui sont l’ONEA et l’ONATEL sont encore sur ces rues en train de déplacer leur réseau. C’est cela un peu le souci majeur ; le retard qui a été pris sur le déplacement des réseaux nous pénalise un peu. La saison des pluies aussi perturbe parce que ces temps-ci, il y a eu pas mal de pluies, ralentissant un peu le rythme des travaux », a détaillé M. Camara.
Le troisième type de difficultés soulevées est lié aux ‘’emprises’’ sur certaines rues qui ne sont pas totalement libérées. Ainsi, a-t-il illustré, une des rues débouche sur des cimetières. « Et actuellement, l’administration est en train de s’atteler avec la Mairie de l’arrondissement N°3, pour exhumer les tombes et les déplacer… », a-t-il révélé avant d’assurer qu’hormis cela, l’élan des travaux ne rencontre, jusqu’à ce jour, aucun problème technique.
Le délai et la qualité en ligne en mire…
« Pour le taux de réalisation de 25% contre 40% de temps consommé, on n’a pas à s’inquiéter ; l’écart sera rattrapé. Mieux, nous comptons finir même avant le délai imparti. On s’organise sur le terrain en déployant les ressources humaines et matérielles nécessaires à l’atteinte de cet objectif ». A en croire le maître des lieux, la qualité de l’infrastructure à livrer est un souci permanent pour l’entreprise et les dispositions sont prises pour cela. « J’ai effectivement constaté qu’à peine livrés, certains ouvrages dans la ville de Ouagadougou ne font pas face au temps. Mais je pense que c’est dû au manque d’assainissement. A notre niveau, la mission de contrôle qui est la CE a pris toutes les dispositions pour vraiment assainir les routes que nous sommes en train de construire. Au regard de l’importante pluviométrie à Ouaga, si l’assainissement n‘est pas bien fait, ne soyez pas surpris qu’il y ait des dégradations après la réception. Nous avons donc pris des dispositions, y compris l’administration elle-même, pour éviter ce genre de situations. C’est-à-dire mettre un maximum sur l’assainissement », a noté M. Camara.
Mention spéciale aux populations riveraines
Dans de telles missions, le facteur « population riveraine » est très déterminant à la fois dans la célérité et la qualité du travail. Et l’entreprise CGE se dit ravie de l’attitude des populations dans la conduite des travaux dans sa zone. « Actuellement, nous n’avons pas de souci avec les populations. Sur ce plan, les populations avec lesquelles nous travaillons ont accepté de perdre un peu leur temps et de subir en quelque sorte les désagréments liés à l’exécution des travaux. Surtout quand vous regardez autour des caniveaux, c’est vraiment devant des portes ; ce qui rend l’accès difficile. Malgré tout, elles ont compris que c’est pour la bonne cause, pour tout le monde. Et jusque-là, elles ne nous ont pas causé de soucis. Donc, je les remercie pour cette qualité de collaboration. De même que l’administration et la mission de contrôle qui nous accompagnent dans cette tâche qui n’est pas du tout facile. Si tout se passe bien ainsi, nous allons livrer dans le délai, une infrastructure de bonne qualité à la population », a promis le responsable des travaux du groupement d’entreprises, CGE, Oumar Camara.
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net