Présidence du Faso : l’ambassadeur d’Algérie et le gouverneur de la BCEAO chez Michel Kafando
Le Président du Faso, Michel Kafando, a reçu en audience, dans la soirée de jeudi 8 janvier 2015, l’ambassadeur de l’Algérie en fin de mission au Burkina et le gouverneur de la BCEAO. Le diplomate algérien est allé faire le point de la coopération entre les deux pays tandis que le gouverneur de la BCEAO a, quant à lui, scruté avec le Président du Faso, l’actualité économique internationale, africaine et sous-régionale.
Ce tête-à-tête entre l’ambassadeur et le Président du Faso à l’allure d’un « au-revoir » s’est voulu celui d’un bilan au bout de six années de mission au Burkina. Des années au cours desquelles, le diplomate algérien, Abdelkrim Benchiah, a contribué à entretenir la flamme de « relations séculaires » qui existent entre les deux pays. Des actions menées dans cette dynamique durant son séjour, le diplomate en juge largement positives. L’une des actions fortes enregistrées est l’annulation, par son pays, de la dette du Burkina Faso. Se réjouissant également de noter qu’au-delà des relations professionnelles qui unies les deux pays, celles personnelles occupent également une proportion importante. Toute chose qui sert à renforcer les axes de coopération. « Nous partageons beaucoup de positions communes sur les problèmes qui se posent au niveau régional, au niveau international mais également nous sommes préoccupés à la situation qui prévaut à nos frontières parce qu’elle freine un peu le développement, la coopération et elle mobilise les énergies dans des domaines qui auraient pu être transférés pour servir les causes du développement. Le Président du Faso, qui a une très bonne connaissance de l’Algérie et qui a également de nombreux amis algériens, de par son expérience internationale, bilatérale et intérieure dans le domaine de la coopération, m’a également donné quelques recommandations, quelques conseils et m’a demandé de saluer tous les amis qui sont en Algérie », a expliqué Abdelkrim Benchiah.
L’Algérie, présente dans plusieurs domaines au Burkina
Santé, enseignement, formation professionnelle, sécurité, armée, sont entre autres domaines sur lesquels s’incarne la coopération entre les deux pays. A titre illustratif, ce sont plusieurs bourses de formations qui sont attribuées à des intuitions nationales pour la formation des ressources humaines. « Notre spécialité, c’est la formation des ressources humaines ; au ministère de la formation professionnelle, nous octroyons pratiquement 25 bourses chaque année. Partout, à l’hôpital, dans les ministères, à l’aéroport, vous ne pouvez pas ne pas rencontrer quelqu’un qui connaît l’Algérie », a cité le diplomate. « Nous avons des coopérations diversifiées à tous les domaines et des relations historiques qui ne datent pas uniquement de l’indépendance mais qui vont un peu à la coopération régionale. Il y a eu, puisque nous appartenons au même espace saharien, des tribus du sud de l’Algérie qui venaient faire de la transhumance jusqu’au Burkina et vice-versa. Donc, ça a développé un courant d’échanges, de trocs mais également des relations humaines », a-t-il confié avant d’ajouter que tout cela fait que les relations entre l’Algérie et le Burkina se renforcent chaque année.
La BCEAO encourage le Burkina à poursuivre ses efforts
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Le gouverneur de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Tiémoko Meyliet Koné, est, pour sa part, venu rendre une visite de courtoisie au Président du Faso et profiter faire un tour d’horizon de l’actualité à la fois mondiale, régionale et du Burkina. Dans le monde, dit-il, la situation économique, de façon générale, « tâtonne ». Au plan régional, il a salué les efforts faits par les pays pour maintenir le taux de croissance en 2014 et, pour espérer, pourquoi pas, une croissance en 2015. Le Burkina qui se situe dans cette situation a, selon le gouverneur, une activité économique importante qu’il a encouragée à poursuivre. Réagissant à une préoccupation sur une « probable dévaluation », Tiémoko Meyliet Koné a indiqué que cela « n’est pas à l’ordre du jour ». Mieux, il a relevé que depuis trois ans, la croissance économique sous-régionale est l’une des plus fortes au monde.
Créée en mai 1962, la BCEAO est un établissement public international dont les missions sont l’émission monétaire, la politique monétaire, l’organisation et la surveillance de l’activité bancaire, ainsi que l’assistance aux Etats membres. Son siège se trouve à Dakar, au Sénégal, et regroupe les huit (8) Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
Ce tête-à-tête entre l’ambassadeur et le Président du Faso à l’allure d’un « au-revoir » s’est voulu celui d’un bilan au bout de six années de mission au Burkina. Des années au cours desquelles, le diplomate algérien, Abdelkrim Benchiah, a contribué à entretenir la flamme de « relations séculaires » qui existent entre les deux pays. Des actions menées dans cette dynamique durant son séjour, le diplomate en juge largement positives. L’une des actions fortes enregistrées est l’annulation, par son pays, de la dette du Burkina Faso. Se réjouissant également de noter qu’au-delà des relations professionnelles qui unies les deux pays, celles personnelles occupent également une proportion importante. Toute chose qui sert à renforcer les axes de coopération. « Nous partageons beaucoup de positions communes sur les problèmes qui se posent au niveau régional, au niveau international mais également nous sommes préoccupés à la situation qui prévaut à nos frontières parce qu’elle freine un peu le développement, la coopération et elle mobilise les énergies dans des domaines qui auraient pu être transférés pour servir les causes du développement. Le Président du Faso, qui a une très bonne connaissance de l’Algérie et qui a également de nombreux amis algériens, de par son expérience internationale, bilatérale et intérieure dans le domaine de la coopération, m’a également donné quelques recommandations, quelques conseils et m’a demandé de saluer tous les amis qui sont en Algérie », a expliqué Abdelkrim Benchiah.
L’Algérie, présente dans plusieurs domaines au Burkina
Santé, enseignement, formation professionnelle, sécurité, armée, sont entre autres domaines sur lesquels s’incarne la coopération entre les deux pays. A titre illustratif, ce sont plusieurs bourses de formations qui sont attribuées à des intuitions nationales pour la formation des ressources humaines. « Notre spécialité, c’est la formation des ressources humaines ; au ministère de la formation professionnelle, nous octroyons pratiquement 25 bourses chaque année. Partout, à l’hôpital, dans les ministères, à l’aéroport, vous ne pouvez pas ne pas rencontrer quelqu’un qui connaît l’Algérie », a cité le diplomate. « Nous avons des coopérations diversifiées à tous les domaines et des relations historiques qui ne datent pas uniquement de l’indépendance mais qui vont un peu à la coopération régionale. Il y a eu, puisque nous appartenons au même espace saharien, des tribus du sud de l’Algérie qui venaient faire de la transhumance jusqu’au Burkina et vice-versa. Donc, ça a développé un courant d’échanges, de trocs mais également des relations humaines », a-t-il confié avant d’ajouter que tout cela fait que les relations entre l’Algérie et le Burkina se renforcent chaque année.
La BCEAO encourage le Burkina à poursuivre ses efforts
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Le gouverneur de la BCEAO (Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest), Tiémoko Meyliet Koné, est, pour sa part, venu rendre une visite de courtoisie au Président du Faso et profiter faire un tour d’horizon de l’actualité à la fois mondiale, régionale et du Burkina. Dans le monde, dit-il, la situation économique, de façon générale, « tâtonne ». Au plan régional, il a salué les efforts faits par les pays pour maintenir le taux de croissance en 2014 et, pour espérer, pourquoi pas, une croissance en 2015. Le Burkina qui se situe dans cette situation a, selon le gouverneur, une activité économique importante qu’il a encouragée à poursuivre. Réagissant à une préoccupation sur une « probable dévaluation », Tiémoko Meyliet Koné a indiqué que cela « n’est pas à l’ordre du jour ». Mieux, il a relevé que depuis trois ans, la croissance économique sous-régionale est l’une des plus fortes au monde.
Créée en mai 1962, la BCEAO est un établissement public international dont les missions sont l’émission monétaire, la politique monétaire, l’organisation et la surveillance de l’activité bancaire, ainsi que l’assistance aux Etats membres. Son siège se trouve à Dakar, au Sénégal, et regroupe les huit (8) Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).
Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net
