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Difficultés de la régulation du secteur de l’électricité au Faso : Mariam Nikièma en parle à Yacouba Zida
La présidente de l’Autorité de régulation du sous-secteur de l’électricité (ARSE) Mariam Gui Nikièma, accompagnée des conseillers et personnel de son institution, a été reçue en audience pendant plus d’une heure ce lundi par le Premier ministre Yacouba Zida.

« L’autorité de régulation du sous- secteur de l’électricité est rattachée au Premier ministère. Avec la nomination du nouveau Premier ministre, il était évident et tout à fait normal que nous fassions plus grande connaissance. Nous sommes venus présenter l’ARSE à travers ses missions et ses attributions. Nous avons parlé aussi de nos activités puisque l’autorité de régulation existe depuis près de cinq ans et ç’a été aussi l’occasion pour nous de lui parler de nos difficultés, de solliciter son appui politique pour l’application des textes qui règlementent le sous- secteur de l’électricité ». C’est en ces termes que Mariam Gui Nikièma, présidente de l’ARSE, a présenté à la presse l’objet de l’audience que le Premier ministre Yacouba Zida lui a accordé ce lundi 19 janvier 2014.

S’agissant des difficultés rencontrées au niveau de l’ARSE, la présidente Nikièma a parlé de problèmes de trois ordres. D’abord le problème de moyens financiers. « L’argent, c’est le nerf de la guerre. Nous sommes à nos débuts et il nous faut de l’argent pour mettre en place nos structures. Il nous faut assez de ressources financières pour que nous puissions accélérer le développement du secteur de l’électricité dans la mesure où il y a d’autres expériences dans la sous-région et à travers le monde pour satisfaire la demande en énergie électrique ».

Accélérer l’élaboration des textes

L’autre difficulté de l’Autorité de régulation portée à la connaissance du chef du gouvernement de transition, est relative à l’élaboration des textes. Le secteur de l’électricité a connu, rappelle la présidente de l’ARSE, « une réforme c’est-à-dire que le marché du secteur de l’électricité est ouvert à la concurrence, et il faut un cadre juridique et institutionnel très fort. Il faut accélérer l’élaboration des textes qui sous-tendent ce cadre juridique-là ». A ce niveau il faut, ajoute Madame Nikièma, des compétences qui nécessitent encore une fois des ressources financières. Faute d’argent, ce volet du travail de la régulation du sous- secteur de l’électricité peine donc à être exécuté.

Enfin l’autre défi que l’ARSE doit relever, c’est la communication en menant par exemple une large campagne d’information et sensibilisation de tous les acteurs et parties prenantes du secteur de l’électricité. Et apparemment, au cours de la présente audience avec le chef du gouvernement, la présidente de l’ARSE n’a pas prêché dans le désert. « Le Premier ministre nous a assuré de son soutien, il nous a même prodigué des conseils et des dispositions que nous pouvons prendre pour que le développement du secteur aille de l’avant parce que nous avons un rôle de promouvoir le développement du secteur de l’électricité en veillant à l’application stricte des textes », a indiqué Mariam Gui Nikièma.

Grégoire B. Bazié
Lefaso.net