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Transition politique au Burkina : L’Union européenne souhaite qu’elle soit « transitoire »
Le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) Alain Holleville, assisté de ses proches collaborateurs, a animé un point de presse dans l’après-midi du mardi 3 février 2015 à Ouagadougou. A l’occasion, M. Holleville a annoncé une importante aide financière de l’Europe pour notre pays non seulement dans le cadre du programme d’aide au développement, mais aussi dans le cadre de l’accompagnement de la transition politique en cours.

L’UE a conçu pour le Burkina Faso, un « mécanisme exceptionnel de soutien budgétaire pour l’année 2015 et pour l’année 2016 ». En sus, elle accordera un appui financier pour les élections qui sont prévues pour sonner la fin de la transition. C’est du moins, ce qu’a annoncé Alain Holleville. Mais, précise-t-il, l’UE attend que les autorités de la transition la saisissent avec un calendrier clair desdites élections. Déjà, le souhait ardent émis par le porte-parole de l’UE dans notre pays, c’est celui du respect du délai de la transition. En effet, martèle M. Holleville, « il faut que la transition soit transitoire », de sorte que les autorités de la transition « passent le témoin » - dans le délai imparti et dans un climat de stabilité - aux nouvelles autorités qui seront démocratiquement élues.

Ces dernières viendront prendre en cours, les financements de l’UE dans le cadre du 11e FED (Fonds européen de développement). Au cours de 2015 en effet, l’UE va, à en croire le chef de sa délégation, mettre à la disposition du Burkina Faso, un montant indicatif initial d’environ 408 milliards de FCFA, soit 623 millions EUR. Des fonds sous forme de dons et dont le décaissement effectif sera étalé jusqu’en 2020. 52% de ces fonds, soit 213,19 milliards de FCFA, doivent être alloués à l’amélioration de la gouvernance financière, économique, politique, et au renforcement de la justice et de l’Etat de droit. 13%, soit 52,48 milliards, sont à injecter dans le secteur de la santé pour soutenir les efforts de réduction de la mortalité maternelle et infantile. A l’effet de soutenir la production agricole, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, 30% de ces fonds (124,63 milliards CFA) seront alloués au secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Et les 4% restants du fonds, soit 18,38 milliards de FCFA, doivent revenir « à la société civile et à l’Ordonnateur national du FED ».

Pour davantage parler de ces fonds du 11e FED notamment quant aux résultats attendus, mais aussi dire tout ce que l’UE fait en matière de politique d’aide au développement, la tenue des ‘’Journées ouagalaises du développement’’ est annoncée. Il s’agit d’un cadre de rencontre entre partenaires au développement et autorités du Burkina, prévu pour l’après-midi du jeudi 5 février 2015 à l’Institut français de Ouagadougou.

Fulbert Paré
Lefaso.net