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Chefferie traditionnelle et politique : Rouge bonnet, bonnet rouge
 
Ils ont sans doute eu un pincement au cœur, j’imagine, en voyant à la télé les images de têtes coiffées en campagne pour le compte de partis politiques. Je veux parler bien évidemment de tous ceux là qui militent ardemment pour la ‘’neutralité’’ de la chefferie traditionnelle dans le débat politique national.

Pour la présente campagne électorale, et au vu de ce qui se passe sur le terrain, les partis et regroupements politiques sont allés directement au contact. Sans se faire prier. Ceux d’entre eux qui en avaient les capacités, ont donc fait le plein de chefs, dont certains sont candidats sur leurs différentes listes. Avec en prime, un positionnement des plus stratégiques.

Dans ce débat passionnant, personne n’est dupe en réalité ; et en entendant donc que la constitutionnalisation du statut dont il est désormais question entre réellement en action, chaque camp profite subtilement de la notoriété, voire de la capacité de mobilisation des ces notabilités, pour tenter d’engranger le maximum de voix.

Il n’y a aucun doute selon moi. Dans la prochaine assemblée nationale qui sera issue des élections législatives du 2 décembre 2012, et à moins d’un tsunami, il risque d’y avoir encore plus de chefs que dans la précédente.

Et que tous ceux qui tentent de leur trouver une autre posture que celle qu’ils adoptent actuellement dans l’arène électorale se le tiennent pour dit. Les bonnets rouges n’entendent pas se mettre aussi facilement en retrait. Surtout s’ils bénéficient à ce point de l’appui des partis politiques.


J. SOME
Lefaso.net