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Koudougou : Tragique venue au monde pour des triplés

"Aucune femme ne doit mourir en voulant donner la vie" ne cessent de répéter notamment les associations féministes. Ce vœu est loin encore d’être une réalité dans notre quotidien. La preuve, une dame a rendu l’âme le mardi 13 mai 2014 à l’hôpital de l’Amitié de Koudougou après avoir donné par césarienne, la veille seulement, la vie à des triplés, trois filles.

Le mercredi 14 mai 2014 à l’hôpital de l’Amitié, une famille était altérée par la douleur de la perte de leur fille Adjara Lido, malgré la joie qu’avait suscitée la venue au monde des trois nouveau-nées.

Adjara Lido a séjourné pendant deux mois chez sa belle-mère, Thérèse Nébié, avant d’être internée à l’hôpital de l’Amitié. Après un mois d’internement, elle accouche par césarienne le lundi 12 mai 2014. Selon la grand-mère des triplés, encore sous le choc, après l’opération, la maman des enfants était toujours éveillée. "

Elle a juste eu le temps de jeter un coup d’œil sur ses enfants, et immédiatement après a fermé les yeux et a commencé à se tordre et à se plaindre de douleur. On a remarqué que son ventre enflait, et le corps médical nous a demandé de remplir un sachet de sable et de l'y déposer. Ce que nous avons fait. Entre-temps, j’ai constaté la présence de sang sur son matelas et elle avait de la peine à respirer. J’en ai informé les soignants, qui sont venus à son secours. Ils l’ont ramenée dans le bloc opératoire. Quelque temps après, un agent a demandé à voir un homme. Le mari d’Adjara, Ousmane Barry, étant parti en pharmacie, je me suis présentée et par la suite j’ai compris qu’on venait de perdre ma belle-fille".

Tels sont les faits contés par la grand-mère des triplés Thérèse Nébié. La défunte mère a été enterrée hier mercredi. Quant aux trois fillettes, transférées de la gynécologie à la pédiatrie, elles se porteraient bien. Et comme le malheur ne vient jamais seul, le jour du décès, le père des triplés a perdu sa moto, volée devant l’hôpital de l’Amitié.

Réprimant difficilement ses larmes, la grand-mère a émis le vœu de voir un élan de solidarité se former autour de ces triplés, car, soutint-elle, leur père ni encore moins elle ne disposent de moyens conséquents pour prendre en charge ces trois nouveau-nées.

L'Observateur Paalga
Cyrille Zoma