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Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat : des commerçants réclament la relecture des textes règlementaires

Les vagues de contestation ont atteint la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (CCIA-BF). Pour réclamer la relecture des textes et le changement du bureau exécutif, des commerçants, industriels et artisans ont tenu, le samedi 22 novembre dernier à la Maison du Peuple de Ouagadougou, une réunion.

Rien ne va plus à la CCIA-BF. Au lendemain de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre qui a contraint le président Blaise Compaoré à la démission et provoqué la débandade chez ses fidèles, la CCIA-BF s’est retrouvée décapitée. Le vent a changé de cette direction. Profitant de cela, des acteurs du milieu des affaires ont tenu à connaitre leurs états d’âmes quant à la manière dont les choses se faisaient à la Chambre du Commerce. « La Chambre de commerce est une institution qui s’occupe de tous les volets de l’économie à savoir l’industrie, le commerce et le service. Elle doit de ce fait œuvrer pour le bien-être des acteurs de ces volets économiques. La chambre de commerce est composée d’élus consulaires qui élisent un bureau. Ce bureau se charge de la gestion de la Chambre de commerce. Mais celle-ci, non seulement, n’est pas transparente mais les élections consulaires ne sont jamais passées dans des conditions de transparence », a expliqué Martin Sawadogo, coordonnateur du collectif qui a vu le jour pour l’occasion.



Afin d’assainir la CCIA-BF, les manifestants réclament la relecture des textes règlementaires de l’institution et surtout le renouvellement du bureau exécutif. « Nous reprochons plusieurs choses à la CCIA-BF. D’abord la gestion. Il n’y a aucune transparence. La chambre de commerce ne fait jamais le bilan de ses activités qui soit porté à la connaissance de l’ensemble des membres. En plus de cela, les fonds de la Chambre de commerce sont utilisés pour financer des partis politiques. Ce n’est pas son objectif. La Chambre gère aussi des fonds donnés par des institutions comme la Banque mondiale pour aider à la formation des commerçants, des entrepreneurs et des industriels. Malheureusement, ces fonds sont gérés entre les responsables entre les responsables de la chambre consulaire dont certains sont là depuis 40 ans », a précisé Martin Sawadogo.

Pour obtenir gain de cause, les manifestants entendent user des voies pacifiques. Des concertations seront engagées à cet effet avec des personnes et structures concernées.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net