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Situation économique du Burkina : la croissance abaissée à 5,1 %

Le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, a annoncé le jeudi 4 décembre 2014 face à la presse, un abaissement des prévisions de croissance 2014 autour de 5% contre 6,8 % initialement

« Nous allons travailler à consolider notre économie de manière à ce que la croissance puisse être maintenue voire augmenter de façon durable et inclusive et renforcer la coopération avec nos partenaires », a dit le ministre de l’Economie et des Finances, Jean Gustave Sanon, face à la presse. Mais, il a indiqué que l’insurrection populaire n’a pas eu un impact significatif sur la croissance économique. Contexte politique oblige, la prévision de croissance pour 2014 a été revue à la baisse à 5,1% contre 6,8 % initialement.

Par contre, la crise latente qui a abouti aux « jours de colère », a fait baisser les recettes douanières et fiscales, a constaté le ministre Sanon, sans donner plus de précisions. Sur une prévision de 605 milliards, les impôts n’avaient mobilisé en fin septembre que 406 milliards de FCFA. A cela s’est associé un ralentissement des investissements, notamment dans le secteur minier qui pèse pour 20 % dans les recettes budgétaires.

L’Etat sera en mesure de payer les salaires, les bourses durant la transition, de rembourser la dette intérieure du pays au plus tard au premier trimestre de 2015 et de poursuivre les grands chantiers comme la construction de l’aéroport de Dossin ou encore celle de l’échangeur du Nord entamés par l’ancien gouvernement, a tenu à préciser le ministre de l’Economie et des Finances. Mais il a insisté sur le fait qu’il leur sera difficile d’entreprendre de nouveaux chantiers sans l’aide extérieure.

Le budget 2015 en baisse

La loi de finances 2015 en cours d’élaboration sera en baisse par rapport au budget 2014 qui s’élevait à 1800 milliards de FCFA. Le budget 2015 va connaître des modifications dans la forme et dans le fond. « Nous allons raffiner l’ancienne loi des finances de l’ancien parlement pour élaborer le budget. Nous allons créer des sections et en supprimer d’autres avant de soumettre le nouveau budget au Conseil national de la transition (CNT) », a dit la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargée du budget, Amina Bambara/Billa.

Abondant dans le même sens, le ministre Sanon a précisé que le budget va être remanié en fonction des orientations fournies par le gouvernement de transition avant d’être soumis au CNT. Il a insisté sur le fait que le budget sera « sincère et le gouvernement ne va pas vivre au-dessus de ces moyens ». Il s’est toutefois refusé à avancer un montant chiffré de ce budget qu’il veut « austère et réaliste ».

Somborigna Djélika DRABO
Sidwaya