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CAN 2015 : la Côte d’Ivoire sur le toit de l’Afrique

Que d’émotions. Que de suspense. L’affiche de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), Ghana-Côte d’Ivoire, a tenu toutes ses promesses. Après 120 minutes de score nul et vierge, les Eléphants de Côte d’Ivoire sont venus à bout du Ghana aux tirs aux buts (8-9).

Et l’histoire se répète pour les deux équipes. En 1992, le Ghana et la Côte d’Ivoire s’étaient affrontés en finale de la CAN au Sénégal. L’issue avait été la même. La Côte d’Ivoire l’avait remporté sur le Ghana en finale et également à l’issue d’une séance de tirs aux buts palpitante.

Pour la 30e édition de la CAN en Guinée Equatoriale, les amoureux du ballon rond eu droit à la même histoire. Après un début timide, parce que les 22 acteurs s’étaient donné un round d’observation, le jeu a par moment en intensité. Les Ghanéens qui auront bénéficié de plus d’occasions dans le camp ivoirien n’ont pas été très efficaces. Même chose que les Ivoiriens qui ont obtenu quelques rares occasions de buts.

Deux équipes, même dispositif tactique. Tel on croirait que les entraineurs des deux équipes sont des froids siamois. Les deux camps fermés. En gros un jeu hermétiquement bouclé. Les attaquants, Asamoah Gyan du Ghana et Wilfried Bony de la Côte d’Ivoire disparaissent au milieu de vigiles qui veillaient au grain.

Au bout des 90 minutes, à cause du score nul et vierge, les deux équipes disputent les 30 minutes de la prolongation. Mais les buts restent introuvables. Et comme la loi du football le commande, les joueurs procèdent aux tirs aux buts. Et comme au début du match, les Ivoiriens ratent leur début de tirs aux buts. Successivement Wilfried Bony et Christian Tallo ratent leurs tirs. Mais les dieux du football étaient Ivoiriens. Car deux joueurs Ghanéens manquent aussi de lucidité dans leurs tirs. Les tirs se poursuivent. Il aura fallu attendre le 11e tireur pour connaitre l’équipe victorieuse.

L’histoire se répète aussi pour Hervé Renard

S’il faut ajouter se réjouir pour la Côte d’Ivoire, il faut aussi saluer le travail de maître accompli par le sélectionneur Hervé Renard. Comme par ironie de l’histoire, sous le coaching du même entraineur, la Zambie avait battu la Côte d’Ivoire en finale de la CAN 2012 à Libreville au Gabon. Trois ans, à la tête de la sélectionne ivoirienne, c’est le Ghana qui est sa victime. Un véritable sorcier blanc sur le continent noir.
Pour les Ivoiriens, c’est enfin la fin d’une période de course après le trophée continental.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net