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Union européenne-Burkina : Pour un partenariat plus efficace
 
Stefano Manservisi, le Directeur général de la Coopération internationale et du développement de la Commission européenne a été reçu en audience dans la matinée du lundi 27 février 2017, par le président du Faso, Roch Kaboré. La coopération entre le Burkina Faso et l’Union européenne a constitué l’essentiel des échanges.

Ouagadougou abrite la 25ème édition de la fête du cinéma africain et le Directeur général de la Coopération internationale et du développement de la Commission européenne a bien voulu apporter son soutien à la présente édition. « Une visite de soutien au FESPACO », c’est ainsi que Stefano Manservisi a d’abord justifié la raison de sa visite au Burkina. « Cette visite s’inscrit dans le cadre du soutien que la commission européenne apporte depuis 1969 à cet évènement » a-t-il dit, soulignant qu’il a eu l’honneur de parrainer certaines manifestations entrant dans le cadre du FESPACO, dont il a également pris part au lever de rideau.

Le FESPACO est plus qu’un évènement, de l’avis du Directeur général de la Coopération internationale et du développement de la Commission européenne. Il s’agit selon lui, d’une « preuve qui souligne l’importance de la culture au Burkina ». Et Stefano Manservisi de signifier qu’il est question d’une culture qui crée de l’emploi, la cohésion sociale et qui contribue au rayonnement du pays. Aussi, soulignant que la question culturelle est une composante de la coopération entre le Burkina et l’Union européenne, monsieur Manservisi a confié relancer ce partenariat, en faisant de la culture, « un facteur de création d’emplois et de cohésion sociale ». C’est ainsi qu’au cours de la journée, le chef de la délégation de l’union européenne a initié des visites dans deux centres de tissage qui bénéficient de l’appui de l’union européenne.



Un partenaire plus fructueux

De cette entrevue, le chef de la délégation de l’union européenne a noté qu’il a aussi été question de l’état de la mise en œuvre de la coopération. A cet effet, il a précisé que la présente rencontre s’inscrit également dans le cadre de la rencontre de Paris pour la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Une occasion pour Stefano Manservisi, de rappeler que l’Union européenne a annoncé un « effort de 800 millions d’euros, tous instruments confondus » a-t-il dit, inscrivant cela dans la dynamique des réformes que « le gouvernement a engagées pour reconstruire le tissu social, pour avancer dans la justice et dans la sécurité ».

La sécurité du pays

Quelles sont les initiatives que le gouvernement est en train de prendre en matière de sécurité ? Pour Stefano Manservisi, il était essentiel d’avoir « un échange de vues sur la sécurité du pays, notamment dans le nord ». L’objectif étant selon lui, d’être un partenaire du Burkina dans le cadre des relations avec le G5 sahel, un cadre plus bilatéral et sous -régional. « La question au nord n’est pas une question de sécurité pure, c’est une question où sécurité, insécurité et présence de l’Etat constitutionnel avec ses services de proximité, font partie de la même dimension » a-t-il soutenu.

L’union européenne veut être un partenaire plus efficace du Burkina et ce n’est pas seulement la question sécuritaire qui l’intéresse. « Il n’ya pas que la question sécuritaire au sens propre, c’est une politique qui doit être développée à la lumière des analyses qui sont des facteurs de déstabilisations » a conclu Stefano Manservisi.

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net